La Baronnie de Grenville
 
au Québec

A partir de 1763, date du

Traité de Paris

comme pour le Système Seigneurial Français,
le but essentiel de la Couronne de Grande Bretagne était de nommer "Comte" ou "Baron"
de riches et nobles personnages Britanniques afin de les inciter à venir investir au Québec,
pour développer le plus rapidement possible l'économie de la Province.

Le canton de Grenville fût fondé le 28 janvier 1808 par une proclamation
de Lord William Wyndham Grenville (1759 - 1834), Premier Baron Grenville,
personnage d’origine britannique et titulaire du territoire,
qui lui donna son nom.
La baronnie de Grenville fut créée à cette occasion.

Lord William Wyndham Grenville fut également Premier Ministre
du Royaume Uni et Président de la Chambre des Lords.

La Chambre des Lords.

L’histoire du village de Grenville est liée à celles du canton du même nom et du village de Calumet.
Les premiers colons, d’origine anglaise, arrivèrent sur ce territoire vers 1810.

(Photo : Bureau du cinéma et de la télévision d'Argenteuil-Laurentides).

La rivière Outaouais à la fin du 19 ème siècle

L’industrie du bois fut le principal moteur économique du village de Grenville.
La première scierie du canton fut construite en 1830, sur le bord de la rivière Kingsey.

Une ancienne Scierie en Outaouais.

On lui annexa plus tard un moulin à grains, puis une briqueterie.

Une ancienne briqueterie.

Aujourd’hui, il ne reste plus que des vestiges de ces constructions.

En 1845, le canton de Grenville devenait officiellement la municipalité du canton
et de l’augmentation de Grenville.

(Photo : Bureau du cinéma et de la télévision d'Argenteuil-Laurentides).

Le village de Grenville

Une trentaine d’années plus tard, le village forma
à lui seul la municipalité du village de Grenville.

Une photo de Grenville en 1896.

Dès 1870, l’agglomération comptait 900 personnes et sa population s’élevait
à plus d’un millier au moment où la municipalité fut créée.

La première école de Grenville.

Le premier presbytère et la première chapelle de Grenville.

Le village de Calumet

L'église et le presbytère de Calumet en 1937 (Photo : Ferdinand Robillard).

Par ailleurs, le canal du Long-Sault, le chemin de fer Carillon-Grenville et le pont Perley
jouèrent des rôles majeurs dans l’évolution du village de Grenville.

Le canal

Désireux d’établir une voie de communication en retrait des terres américaines,
les Britanniques choisirent le tracé du Long-Sault, car il avait l’avantage de relier
le lac Ontario à la rivière des Outaouais en restant à bonne distance de la frontière.
À l’époque, le voyage entre Montréal et Bytown (Ottawa)
durait deux jours et requérait une panoplie de moyens.

Le Canal (Photo : Bureau du cinéma et de la télévision d'Argenteuil-Laurentides).

L’implantation de cette voie navigable exigeait cependant la mise en place de trois canaux
pour éviter les rapides de l’Outaouais : à Carillon, Grenville et Chute-à-Blondeau.
Commencé en 1819, le canal du Long-Sault fut inauguré en 1834.

En plus des retombées de sa construction, sa position stratégique
sur la rivière des Outaouais a contribué au développement du village de Grenville.

Quelques photos du canal de Grenville
et de la rivière Outaouais

Les canaux de la rivière Outaouais

Le chemin de fer

La venue du chemin de fer a donné un deuxième coup d’envoi au village de Grenville.

La gare de Calumet (Photo : Bureau du cinéma et de la télévision d'Argenteuil-Laurentides).

Commencé vers 1857, son premier tronçon devait relier Ottawa et Montréal.
Cependant, le décès d’un de ses deux promoteurs anglais, les frères Sikes, mit un terme au projet.

(Photo : Bureau du cinéma et de la télévision d'Argenteuil-Laurentides).

La section Carillon-Grenville étant toutefois presque terminée,
elle fut incorporée en 1859, puis vendue à la Ottawa River Navigation Company en 1863.

Une affluence de voyageurs en route pour Ottawa ou Montréal faisaient alors escale
à la tête du Long-Sault, suscitant la construction des premiers hôtels de Grenville, le long du canal.

En 1923, le Canadien National (CN) acheta la voie ferrée menant à Grenville.
Cependant, au fur et à mesure que la société ferroviaire réduisait ses activités
ou optait pour de nouveaux parcours, la gare de Grenville se désertifiait.
Elle fut démolie en 1975 et le service du train fut définitivement aboli en 1976.

La gare désaffectée (Photo : Bureau du cinéma et de la télévision d'Argenteuil-Laurentides).

The Carillon and Grenville Railway

Le pont

La construction du pont Perley reliant Grenville et Hawkesbury, en 1931,
porta aussi un dur coup au chemin de fer puisque cette infrastructure facilitait
grandement les déplacements entre les deux rives de l’Outaouais.

Une trentaine d’années plus tard, lorsque le barrage de Carillon fut aménagé,
le pont fut surélevé pour permettre le passage de navires.

On dragua alors une partie du lit de la rivière, ce qui fit disparaître une île entière
et les battures sablonneuses en aval.

L’ouvrage a été reconstruit en 1998 et porte maintenant
le nom de pont interprovincial du Long-Sault.

Texte modifié sur la base d'un texte de la MRC d'Argenteuil

 Retour

Remerciements : Certaines des données ci-avant ont été  fournies
par Son Altesse Impériale Prince Normand
et Monsieur le Préfet de la MRC D'Argenteuil.

© Alain Chebroux, Baron de Grenville : www.baron-grenville.com
© Baron Alain Chebroux de Grenville. La Baronnie : www.grenville.info